FR3-Fortitude
Je dois avouer que je ne suis pas à l’aise avec les hauteurs. Cette peur me retourne généralement l’estomac et me laisse un sentiment d’humilité au derrière. Pourtant, lorsque j’avais environ 6 ou 7 ans, j’ai fait face à un danger perçu et j’ai pu avancé avec courage.
C’était dans le gymnase de mon école, où nous devions grimper sur une échelle en bois fixée au mur au plus haut niveau que nous pouvions supporter pour ensuite sauter sur un matelas. Nous étions jumelés pour l’ascension. J’étais jumelé à Marie-Josée, une fille qui n’avait aucune notion du danger.
Alors qu’elle grimpait joyeusement sur l’échelle, je la suivais à contrecœur à sa droite en priant silencieusement pour qu’elle s’arrête à un bas niveau et saute, me permettant de faire de même ou au moins de grimper une barre plus haute avant de sauter. Quand elle atteignit la moitié de l’échelle, mes prières silencieuses s’intensifièrent : « S’il te plaît, arrête de monter Marie-Josée ! Tu vas nous tuer ! ». Étant de nature compétitive, je ne pouvais pas supporter qu’elle fasse preuve de plus de courage que moi et de subir la honte de la défaite.
Mais Marie-Josée n’a pas arrêté de grimper, pas avant que sa tête ne touche le haut plafond du gymnase. À ce moment-là, tous mes camarades de classe étaient silencieux en observant intensément pour voir si elle sauterait de la plus haute barre.
Pendant ce temps, j’avais aussi presque atteint la plus haute barre. Marie-Josée se retourna et baissa les yeux, réalisant soudainement avec la peur dans les yeux qu’elle était peut-être montée trop haut pour effectuer ce saut crucial. Elle est rapidement descendue à une position plus confortable à mi-chemin et a effectué son saut en toute sécurité. À ce moment, je suis toujours perché au sommet de l’échelle, doutant, mais ne voulant pas concéder ma position maintenant que j’étais arrivé jusqu’ici. Mes camarades de classe témoins de mon hésitation ont commencé à scander mon nom, afin de me donner le courage de sauter.
J’évaluais encore l’éminence du danger avec beaucoup de peur. Qui dois-je écouter ? La voix intérieure qui me disait de descendre avant de me blesser, ou l’autre partie de moi qui était prise dans l’excitation de vaincre ma peur et de faire le saut courageux ?
J’ai finalement fait ce saut, ressentant mon cœur dans ma gorge et l’exaltation d’accomplir quelque chose de nouveau qu’aucun autre de mes camarades de classe n’a osé tenter.
Lorsque j’ai atterri sur le matelas en toute sécurité. J’ai reçu un accueil de héros. Tous les camarades de classe, y compris Marie-Josée, sautaient d’excitation, me félicitant pour mon courage ou ma folie. C’était la première fois que je me sentais comme un conquérant. Oui, j’avais vaincu ma peur et affronté le danger avec courage.
Je ne le savais pas alors, mais une graine de fortitude a été plantée dans mon âme.
À quoi ressemblait votre première expérience courageuse, lorsque vous avez dû faire preuve de fortitude ?
Harry Félix est stratège en marketing multiculturel et gestionnaire en développement des affaires. Il est fondateur de Metro City Marketing. Il contribue à propulser des entreprises internationales, nationales et locales depuis 2012.
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